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Le temps est un ami toujours présent mais qui ne fait que passer.
"Propos sensés ou illusions d’optique ?"

lundi 27 juin 2011

Erudition et édition en rut ou coup de… gueule

L’érudition est une chose, heart, mind, soul and cojones en est une autre… disais-je quelque peu fiévreusement, l’autre jour, empruntant cette déclaration au grand Devadip, celui qui a joué avec le non moins grand John Mac Laughlin…
Je revendique haut et fort que je ne sais rien, suis ignare de tout et n’aspire qu’à apprendre. A contrario, la sapience ultra technique, affichée ostensiblement, m’emmerde autant que la bourgeoise idéologie qu’elle représente ou dont elle voudrait s’auto proclamer la représentante…
Sois toi-même, mon gars. Tu sais tout ?... Soit. Je ne sais rien et le revendique  haut et fort.
Parmi les trois personnes qui ont contribué à extirper de moi l’essentiel de ce que je suis, deux  d’entre elles ne savaient ni lire ni écrire, n’ont jamais eu la moindre idée de ce qu’est une exposition de quoi que ce soit, une touche de piano, une corde de guitare et j’en passe. Et pourtant…
Je ne cèderai donc jamais aux "sirènes" génératrices d’admiration pour essayer de t’époustoufler par "captivation" enchanteresse. Je hais les prisons culturelles où la technicité prime sur le cœur et tout le reste…
Un œuvre, quelle qu’elle soit naît dans ton cœur, traverse ton esprit, mûrit dans ton âme et te sort par les… tripes. Je sais, je parle de ce que je ne connais pas. Je présume.
Toujours est-il qu’écrire "techniquement", sans y mettre les "ingrédients" cités plus haut, n’aurait aucun sens pour moi. J’abhorre les culturistes de salon qui passent leur temps, leur énergie et, parfois même, leur ennui à chercher des mots époustouflants de technicité pour étonner l’ignorance préjugée présumée de leurs "interlocutés". Je suis aussi réfractaire au savoir réfrigéré que la brique peut l’être aux très hautes températures. La technicité sans la chaleur fusionnelle de la passion n’est, vu de mon hublot, que technocratie étalée, froide comme la mort.
Je me branle de savoir de quelle manière tel ou tel musicien gratte son instrument, si tel ou tel peintre utilise sa bite ou son couteau, tel ou tel sculpteur manie des ciseaux à bois ou des biseaux à soi… Ce qui compte pour moi est de savoir si quand je regarde, lis l’œuvre, l’intensité ou la douceur qui s’en dégagent m’envahissent l’esprit, ébranlent mon âme et se déposent en moi indélébilement…
Le reste, je le laisse à la bourgeoise sapience pensant bien penser, défoncée à l’ultra académisme, aux critères réglés comme l’horloge de Stuttgart, le soin de me caractériser tous les objets, les mesurer sous toutes les coutures, peser leur intensité, "historiser" le contexte, te décrire l’état d’esprit de l’auteur de l’œuvre pour, finalement, te dire combien ça vaut.
Et là, il ne te reste plus qu’à sortir ton mouchoir. C’est trop cher pour toi… Enfin, je voulais dire, c’est trop cher pour moi.
Devadip, viens leur expliquer le concept "heart, mind, soul and cojones". Montre-leur ton kiff. S’il te plaît, Carlos, une dernière fois, viens leur expliquer que tout Artiste met dans l’œuvre qu’il s’essaie à engendrer son cœur, son esprit, son âme et ses c… et rien d’autre à part sa vie.
Tout le reste est considérations de technocrates à vite ranger sur des étagères poussiéreuses qui me font penser à celles des anciens fonctionnaires des ponts et des… mal chaussées.
Caravanserai… Soul Sacrifice. Oyé como va… Flor de Luna, Fuente y Caudal, Easy Living,... Dust in the Wind,... I got the blues, can’t be satisfied,... Mississipi John Hurt, viens leur jouer un air de ton humaniste sourire.

Dédié aux salonards de la sapience sur étagère… et non pas aux salopards de la "salience" sur étagère… qui ne veut rien dire du tout. Quoique… si tu cherches bien, il y a peut-être un sens.
 

dimanche, 15 mai 2011



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